Vera a toujours été d'un naturel curieux. Enfant déjà, son occupation préférée était  de dénicher les secrets d'autrui. Elle avait alors deux manières de procéder : susciter les confidences ou alors fouiner sans relâche. Cela n'a pas changé aujourd'hui. Mais derrière cette curiosité se cache un véritable talent à jouer les maîtres-chanteurs en tirant partie des faiblesses de sa cible. Lors de ses études  à l’Institut de Journalisme de Doublonville, elle se fit très vite remarquer, non à cause de ses résultats, mais de sa verve, et ce, aussi bien par ses professeurs que ses camarades. Alors qu’elle était en stage à la Tour Radio, elle dut remplacer un animateur au pied levé lors de l’interview d’une célébrité. Même si autour d'elle, elle suscita l'incompréhension et la surprise générale à causes des questions qu'elle osa poser - et la manière dont elle les tourna -, l'émission fut un succès.  Ce fut donc presque naturellement qu'elle se vit proposer un contrat à la Tour Radio une fois ses études terminées, avec en prime l'opportunité d'animer sa propre émission de radio, consistant à faire le portrait et interview différentes célébrités venues d'horizons différents. Néanmoins, cela ne l'amusa qu'un temps ; au bout de quelques mois, elle finit par aller postuler pour la chaîne de télévision régionale de Jotho, participant à plusieurs émissions de type débat en même temps que parallèlement, elle signait quelques articles en free-lance dans divers journaux qui lui permirent de bâtir progressivement sa réputation. Mais, toujours plus ambitieuse, elle quitta tout lorsqu'elle entendit parler pour la première fois de l'ouverture prochaine d'un certain complexe nommé Colosseum. Pour elle, une chose était sûre : elle ne pouvait manquer cette opportunité.

Hence Rosenberg est né à Lavandia, dans la région Hoenn. Il passa toute sa jeunesse à apprendre les Pokésciences, doté d’une curiosité insatiable depuis sa classe verte au laboratoire du Professeur Seko. Il tenta dès lors d’entrer à l’Académie Royal, et suivit un cursus scolaire normal jusqu’à son orientation spécifique dans le journalisme vers ses dix-sept ans, ce qui lui permit d’accéder à des études supérieures dans le monde de la presse. Durant les trois années que durait la formation, Hence se démarqua par son sérieux, son assiduité, mais également ses grands états d’âme ; ses billets lyriques comme il se plaisait à nommer cela. À sa sortie de la faculté, il reçut de nombreuses propositions en provenance de journaux régionaux, comme ceux de Sinnoh ou Kanto, qu’il refusa toute une à une jusqu’à ce que l’agence de presse de Hoenn finisse par le contacter pour lui proposer un poste au sein même du grand organisme régional. Alternant les reportages sur le terrain, avec les interviews en plateau, ou tout simplement la chronique écrite ou parlée, l’homme découvrit toutes les facettes de son métier avec la même motivation qu’à ses débuts.

À l’âge de soixante-cinq ans, il prit sa retraite après quelques années dans la presse nationale. Il sut marquer les esprits par sa longévité, sa constance et son expérience linéaire, a contrario de nombre de ses collègues, ce qui lui valut d’être contacté par le Colosseum. Le nouvel organisme en émergence de Kanto souhaitait se doter d’une plume de talent, pour parfaitement conjuguer la nouvelle génération à l’expérience du temps, une idée intéressante qu’il accepta pour un contrat d’un an.